Etape 16 - Monte Alban - Des Danzantes à la plate-forme nord
Lundi 2 février. Pour la deuxième partie de la visite, on remonte l'esplanade centrale dans le sens inverse, en direction de la plate-forme nord. Premier édifice sur la gauche : los Danzantes***. Structure M. En hommage aux sculptures de danseurs retrouvées sur une vingtaine de dalle à l'intérieur du monument.
Dans un petit chemin d'accès menant à l'arrière de la structure M, voici les dalles sculptées***. Une bonne vingtaine au total. Pour ce qui est des danseurs, on repassera. Elles représentent en fait des personnages datant de l'an 500 à 100 avant J.-C., sans doute des Olmèques, dont les visages peuvent être comparés aux célèbres têtes monumentales retrouvées au parc de Villahermosa ou encore exposées au musée de Jalapa. Silhouettes masculines, nues, représentées dans des positions grotesques. Tout laisse à penser que ce sont là les prisonniers des Olmèques, chefs des cités voisines, destinés au sacrifice humain. Pas glop, pas glop... Leur nudité, signe d'infamie, et des symboles de castration et de sang collecté plaident en fevaur de cette thèse.
Dans le prolongement, la structure n°IV ne présente pas grand intérêt si ce n'est la stèle, qui, sous les Zapotèques, servait de cadran solaire. L'ombre disparaissant au zénith du soleil marquait ainsi midi. Tout cela vaut quand même quelques photos-souvenirs et un petit moment de repos pris sur un banc à l'ombre d'un arbre au tronc tordu. La vie est belle quand même...
Enfin, on arrive à la plate-forme nord***. Monumentale. Escalier de 37 m de haut au pied duquel se dresse une stèle de style maya. Au sommet, les vestiges de larges colonnes et d'une immense portique donnent un charme indéfinissable à cet endroit. Il se dégage de ce lieu une immense émotion, impression de sérénité et d'harmonie incroyable. Perché au sommet de la colline, dominant toute la vallée d'Oaxaca, on se croirait presque entre ciel et terre. J'adore cet endroit, cette sensation d'éternité qui flotte parmi les nuages laiteux suspendus dans le ciel bleu. Puis on se tourne vers l'esplanade. De là, on a une vue fantastique sur tout le site. Impressionnant. Puis en s'enfonçant toujours pus au nord, on va de petites pyramides en petites pyramides. Combiens de trésors se trouvent-ils encore là sous tous ces monuments encore inexplorés ?

Creusé au centre de la plate-forme nord, le patio Hundido*** est encadré d'édifices, jadis surmontés de temples. Au centre du patio, se dresse encore un espace sacrificiel. C'est l'occasion pour Rym de jouer les victimes ! Quelle beauté encore que ce site.

Mort de fatigue... et de soif ! Encore une fois, avec une seule bouteille pour deux, on a prévu un peu juste... C'est peu dire. Bref, on achève la visite de Monte Alban par les structures secondaires se dressant plus au nord. Inexplorées bien sûr. C'est dingue. A l'extrémité du site, on a quand même retrouvé la tombe 104*** (hélas inaccessible au public) ornée de fresques représentant des prêtres emplumés.
Et bien voilà, c'est terminé pour la visite. Grandiose. Dieu me préserve d'oublier un jour une telle merveille. Bref. Il est grand temps d'aller manger un bout au restaurant du site***. On meurt de faim et de soif. Et quel panorama depuis la terrasse !
Bon, encore un petit effort. Pas question de quitter les lieux sans jeter un coup d'oeil du le musée de Monte Alban***. Bonne pioche. Le site n'est pas très grand, mais sa taille humaine permet de se faire une bonne idée de la vie au temps des Zapotèques. Enormes monolythes sculptés et grandes stèles. Céramiques, masques, bijoux, pierres, coquillages... On retrouve une partie des objets recueillis dans les tombes.
Bien, cette fois-ci, il grand temps de redescendre la colline sacrée. Nouvelles séries de virages, puis on retrouve les faubourgs d'Oaxaca. Le soleil est encore haut dans le ciel, et nous avons encore tout le temps de profiter de la ville.


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